Esempi di traduzione

DA FRANCESE A INGLESE

Extrait de https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01950020/document

SOURCE TEXT

Motifs et modèles spatiaux dans l’oeuvre de Franz Kafka

Kafka écrivait ses textes de manière discontinue, par fragments, à l'image de la construction de la muraille de Chine, qui inspire d'ailleurs une de ses nouvelles. Ceci explique peut-être le caractère inachevé de plusieurs écrits. Il rédigeait aussi plusieurs variantes pour un même texte. Une telle conduite s'appuie donc sur le principe de répétition et fait en même temps du travail de Kafka un exercice d'organisation. Sa tâche consistait à lier des épisodes entre eux et des situations entre elles. Une plastique du montage se met ainsi en place. Elle s'accorde avec la distribution des différents noms qui peuplent les romans et les nouvelles (« sous le couvert » du Nom du Père), des multiples images du corps (corps-animal, corps encerclé, délivré, condamné ou supplicié), des nombreux états physiques et psychiques, des sentiments (oppression, angoisse, culpabilité), des situations (isolement, errance), des différentes localités et temporalités. Ces rencontres provoquent des ambiguïtés, des contradictions parfois, dans l'ordre de la narration. Elles fixent ainsi de nouveaux enjeux.

Une expérimentation plastique

Cette multiplicité s'organise autour de notions fondamentales, telles que la position et le point de vue, la limite, l'orientation, la continuité et la discontinuité, la contiguïté. L'écriture de Kafka prend notamment en charge ces notions lorsqu'il s'agit de la relation entre les activités locomotrices des personnages, leurs déplacements physiques, et les données topographiques. À partir de cette mise en contact, nous pouvons repérer des motifs. Kafka les exploite, sur le mode de la variation, pour mettre en mouvement l'espace dans son oeuvre et régler ainsi les connexions entre les différents territoires.

Excerpt from https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01950020/document

TARGET TEXT

Motifs and space models in the works of Franz Kafka

Kafka wrote his texts in a discontinuous, fragmentary manner, just like the Great Wall of China, which incidentally inspires one of his novels, was built. This explains, perhaps, the unfinished character of many of his writings. He also drafted many versions of the same text, a behaviour that relied on the principle of repetition and, at the same time, turned Kafka's work into an organisational exercise. His labour consisted in linking episodes together and interconnecting situations. In this manner, he established a plastic way of editing, which harmonised with the many different names ("under the guise" of the Father's Name), scattered across his novels and short stories, as well as with the multiple body images (animal bodies; beleaguered, released, doomed or tormented bodies), the numerous physical and mental states, the feelings (oppression, anguish, guilt), the situations (isolation, aimlessness), the different periods and locations. These confluences engender ambiguities, sometimes contradictions, within the narrative order, and give rise to new challenges.

Plastic experimentation

Such plurality is arranged around a few fundamental concepts: position, viewpoint, boundary, orientation, continuity and discontinuity, and contiguity. Kafka's writing masters these notions especially when they involve a relationship between the characters' locomotor activities - their physical movements -, and the topographical details. Within these points of contact we can identify motifs, which Kafka exploits, in various ways, to set in motion the spaces in his work and consequently to modulate the connections between different territories.